Bon, pour le voyant tant qu’il ne clignote pas, il n’y a pas de problème ! Fraserway dixit !
L’endroit de l’incendie de 1958 est tout de même moins impressionnant qu’en 2003. La végétation a repris ses droits, les épilobes donnent de la couleur. Du coup toutes ces allumettes calcinées.sont moins visibles. Cette route qui était auparavant quasi déserte a vu fleurir une quantité importante de véhicules.
Nous avons merveilleusement dormi. Petit déjeuner et douche dans le RV.
Le Loup roulera jusqu’au Five Finger Rapides, puis ce sera mon tour. Je le prends en main facilement.Mangeons une salade à Stewart Crossing. Le campground où nous avions été est maintenant désaffecté, il ne reste qu’une pompe à essence express.
Nous sommes arrivés tard. Beaucoup de travaux sur la route. Il faut attendre la pilote car et la suivre. Environ 350 kms de parcourus.
J’ai encore fait des miennes : je n’ai pas bien fermé les placards à vaisselle. Résultat : une verre en 1000 morceaux. Mortecouille, il y en a partout. Ne pas marcher pieds nus ces prochains jours 🙁 Je crois que j’ai bientôt fait tomber tout ce qui était « tombable » dan ce camper !!!
L’arrivée à Dawson est impressionnante : des quantités de terrils,
d’autant plus moches après les merveilleux paysages vu le long de la Klondike River….. La recherche de l’or continue et elle est encore fructueuse pour certains.
Visitor Centre pour un campground, il me semble qu’il y en a un dans la ville, Les places sont chères, pas le temps de faire pipi, il faut être les premiers !
Le soleil se cache, le vent se lève, le ciel devient noir, il fait froid. Nous sommes le plus au nord de notre voyage.
Nous retrouvons nos marques : le Keno, bateau à aube,
le General Store, plus tellement dans son jus,
les boutiques du bord de la Yukon River.
Nous avons envie de bien manger et le Jack London Grill nous accueille, en français. Pas mal de Québécoises sont venues dans le nord, en ayant assez de la grande ville qu’est Montréal (les cinglées). Des ribs autant volumineux que délicieux nous rassasieront, avec une petite bière ambrée de la région. Nous sommes très sages : pas d’apéro, mais surtout pas de chips ou de Pringles au sel et vinaigre 🙂
En sortant le soleil est revenu. Nous nous baguenauderons un peu, puis dodo illico pour le Loup. Moi je regarderai où en est le soleil à 23h00. Toujours haut ! Soleil de minuit oblige.
22 juillet Dawson City – Chicken
Le matin un froid nous cueille. Nous avons dormi fenêtre ouverte !
Nous partons maintenant à la découverte de Dawson, ville au nord ouest du Canada. Ce sera la ville la plus au nord que nous verrons. Les journées durent largement 18 heures
Cabin de Jack London, l’écrivain qui a bercé mes jeunes années et qui a laissé des traces en moi : l’amour du grand nord….
et Robert Service (barde)
Les maisons construites sur le permafrost et qui au fil du temps deviennent de traviole….
L’Alchemist café tenu par Florian, un ingénieur alsacien venu ici il y a 15 ans et qui a construit son café en 4 ans, de ses mains.
Belle rencontre avec Marie-Eve, montréalaise,
qui nous a expliqué pourquoi elle était partie : les salaires à Dawson sont le double de ceux de Montréal. Pour une vie plus proche de la nature, moins axée sur biens matériels, un retour au source. On vient là parce que l’hiver est certes très froid, mais il n’y a pas de vent, ni d’humidité. Elle sort presque en bobettes pour vidanger le chien.
A Montréal on travaille pour vivre, tandis qu’à Dawson on travaille aussi pour s’offrir du bon temps.
Elle nous a aussi raconté la deuxième ruée vers l’or de 2008. Encore plus importante que celle de 1896. C’est un champignonneur qui a fait le lien entre certains champignons qu’il trouvait, poussaient sur des terrains quartzique, ce dernier étant souvent associé à l’or. De nos jours la ville tire encore plusieurs dizaines de millions de revenus de l’exploitation de l’or.
12:00 quittons Dawson City et prenons le traversier qui nous mènera de l’autre côté de la Yukon River et au début de la route Top of the world. Je suis complètement nostalgique de quitter cette ville. Je crois que je pourrais y faire une année sabbatique plus facilement qu’à Whitehorse.