Ce jour-là nous sommes partis pour une baladette de quelques heures dont le début fût très sympa, et la fin, longue comme un jour sans pain.
Direction Grimentz et ses beaux chalets fleuris, montons en télécabine à Bendollaz. Il y a beaucoup de monde (Y’a le marché ?), non une fête sur l’alpage. Nous sommes accueillis au son du cor des alpes et des cuivres.Plus nous montons et plus le son est fort, bonne musique d’encouragement. La nature bat son plein, des fleurs partout et surtout les orchis vanillés que j’adore et qui sentent tellement bon.
Il fait chaud, profitons-en, ça ne durera pas….
Petite pause grain-grains durant laquelle nous piquons une petite jasette avec deux couples qui se préparent pour la course Sierre-Zinal et peaufinent leur entraînement. On se dit : A bientôt ! Et ils filent, leur chien leur ouvrant la route.
Le seul chamois que nous croiserons !Petit passage de névé
Ca grimpe sec, passage de petit pont. Le temps change, premier edelweiss, je le sais qu’il y en a par ici
Partout des fleurs
Le Loup râle parce que je prends mon temps et photographie à tout va ! Je perds du temps parce que je n’ai pas envie de marcher ce qui va suivre.
C’est comme le soir, quand je dois me démaquiller, ça me casse tellement les pieds, que je perds du temps, je parle au Loup pendant qu’il lit (ce qu’il déteste ;), je range des trucs qui n’ont pas besoin de l’être, etc….Comme si le fait de ne pas me démaquiller tout de suite allait faire en sorte que je puisse l’éviter ! Le Loup connaît trop bien mon stratagème ! Hélas ….
Pareil là. Je ne veux pas voir le long bout inintéressant à parcourir.
De sorte que pour y palier le Loup prend une grande décision. On coupe au plus court et on passe par le torrent et le marécage.
Il ôte ses chaussures, les met autour de son cou,et traverse le torrent. Mais surtout : il ne m’attend pas.
Je suis bien obligée de faire pareil ! Je mets mes chaussures autour de mon cou, mais je les attache trop haut et tous les gens que nous croiserons par la suite se demanderont toujours pourquoi j’ai de la terre sur les seins !!!
En plus je suis une princesse au petit pois, moi. Je sens tous ces petits cailloux pointus sous ma tendre plante des pieds….Je râle. Et puis l’eau est glaciale, à tel point que je me demande comment je vais traverser sans faire pipi ! Mais le pire c’est le marécage, où chaque fois qu’on enfonce le pied, un ou deux crapauds surgissent aussitôt ! Beurk !
Pour me récompenser, le soleil refait une apparition et de belles fleurs jalonnent le chemin.Nous arrivons au col…. L’orage aussi ! On se prend des grêlons.
La descente se fait rapidement, il ne faut pas rater le car postal.
Enfin le barrage de Moiry,mon Loup sur le-dit barrage
et une bière-grenadine » !
Effectivement au restaurant du barrage, tout le monde lorgne mes seins avec perplexité….
Belle balade variée, de la musique, de la neige, des fleurs, de l’eau ! Je ne sais pas si c’est propre aux pieds féminins mais pour moi aussi les passages de rivière sont toujours très « petit-pois-esques » 🙂
Et hum j’ai la même stratégie de repousser le plus tard possible ce que je n’aime pas en trouvant mille choses à faire avant ^^’
@dieudeschats : Oui, nous avons des petits petons très délicats 🙂
En plus, non seulement je repousse ce que je n’aime pas faire, mais je parle tout le temps, pour bien noyer le poisson !
Ah mais ce n’est pas toi qui promènes Jujunette ?
Ta dernière phrase me fait bien rire 🙂
@Valvita : ben non, moi j’ai pas des petits filets à mon sac à dos pour la trimbaler 😀
Oui, la perplexité des gens était très marrante !