C’était le jour de la fête nationale de mon Loup, le 14 juillet. Nous avions décidé de rallier Sorebois à la cabane du Petit-Mountet.
Ça commence très mal : le chemin est fermé ! Pour le Loup c’est génial, il n’y aura personne, alors allons-y ! Nous voilà partis.
La nature est magnifique, tout est en fleurs. Plein d’orchis vanillés devant lesquels on s’agenouille pour les respirer.

Nous rencontrons ensuite mes moutons favoris : les têtes noires. Ils ont de bonnes bouilles.
Plus loin première traversée de névé, rien de rare.
De nouveau les moutons, puis soudain nous arrivons à un torrent tumultueux. C’est l’époque de la fonte des neiges. La chaîne de sécurité s’est arrachée et elle pendouille lamentablement dans le torrent. Le Loup inspecte et s’élance. Il traverse rapidement, grimpe lestement sur le rocher.
C’est mon tour. Tout d’abord, je suis enquiquinée par mes bâtons qui me gênent, ensuite les pierres glissantes n’améliorent pas ma situation. Bref, j’y vais mais ne prend pas le même cheminement que le Loup et me retrouve avec les chaussures remplies d’eau, trempée jusqu’à la taille et en plus comme j’ai un peu peur, j’y reste un temps « pompon » dans mon torrent ! J’en émerge enfin et le Loup me hisse sur le rocher où je gis comme une otarie échouée….Non, il n’y a pas de photo, prudemment j’avais gardé l’appareil !!!
Nous comprenons mieux la fermeture du chemin. Nous ne rencontrerons effectivement personne ce jour-là…Le sentier ne sera ouvert officiellement que 5 jours plus tard.
Nous contournons le névé et au fur et à mesure je sèche et retrouve le sourire.
Nouveau névé. Je le passe les doigts dans le nez !
Puis un énorme pierrier à traverser. Tout bouge. Je ne fais pas la fière, mais j’y vais. Tout à coup, gros fracas, une chute de pierres. Je suis tétanisée par la peur. Je ne vois pas si nous sommes sur le trajet des pierres…. Le Loup est imperturbable, il faut filer de là et m’engueule pour que je m’active.
La suite du parcours est facile, mais loooongue… La nature est splendide, les rhodos sont en fleurs et il y en a partout.
Je suis crevée, je n’ai aucun entraînement, je manque tomber du petit pont, c’est dire…
Nous parvenons enfin à la cabane du Petit-Mountet où Ludivine et Cédric nous accueillent chaleureusement. Ils sont très surpris d’apprendre que nous venons par le chemin du haut. Nous sommes les premiers à avoir bravé l’interdiction. Ca on peut nous faire confiance ! Tout ce qui est interdit en montagne, attire le Loup comme au aimant. Mais il reste extrêmement vigilant sur la sécurité et il nous est arrivé de rebrousser chemin.
Nous y restons un bon moment, nous sommes si bien à parler et rigoler avec eux. Et puis Cédric a une arme fatale pour nous garder : ses tartes aux fruits. Pas pu photographier, trop vite englouties :- )
Nous rentrerons tard. En plus je m’arrêterai un petit moment à Zinal pour caresser une jolie minette qui tiendra tête à un chien avec un cran incroyable !