Il y a 15 jours nous étions à Berne chez mon frère et ma belle-sœur. Ils nous avaient demandé de l’aide pour l’arrachage des pommes de terre, et plus si on avait le courage !
Pour mettre toutes les chances de notre côté, rien de tel qu’une entrecôte au Café Fédéral pour se mettre dans l’ambiance ! J’en raffole.

J’aime Berne, ces arcades, ces gens qui déambulent tranquillement, sa fosse aux ours (mais oui, j’aime ! Je sais c’est un peu image d’Epinal), ces boutiques si différentes des nôtres où les vendeuses sont accueillantes, ces belles maisons bordant l’Aare. C’est un endroit où j’aurai du plaisir à vivre.
Bon il est vrai que cela fait quelques mois que cette belle ville est en travaux.
Tout le centre depuis la gare…. Des immenses passerelles métalliques sont là pour nous permettre de traverser la rue centrale. Bizarres ces passerelles, elles ont une élasticité telle que l’on se sent un peu nauséeux et vertigineux dessus s’il y a du monde. En revanche, ça permet de faire des photos sous des angles bien différents.


L’immense abribus sur la Bahnhofplatz
Nous avions dit que nous nous laissions dormir, enfin, réveil à 10h00. Copieux petit déjeuner et filons au jardin. Il est 11h00, il fait déjà une chaleur torride…
Mon frère et sa femme ont loué un bout de jardin communal au bord de l’Aare, un peu sur la hauteur (ce qui leur évite les inondations de plus en plus fréquentes). Ils ont l’obligation de le cultiver biologiquement, ils font donc leurs engrais eux-mêmes et ont leur ferme attitrée pour le crottin de cheval, les orties, elles, sont moins compliquées à obtenir….Pas de traitement ni autre cochonnerie qui pourraient abîmer la terre. Et comme ils ont la main verte, nous bénéficions largement du résultat de leur travail.
Nous bossons comme des fous le Loup et moi. On se fatigue vite, n’ayant aucune habitude. Vers 13h00 assommés par la chaleur, nous rentrons. Petite douche, courses vite faites à la Migros et Coop pour la grillade du soir puis quartier libre.
Le Loup déteste faire quelques boutiques avec moi, et moi je déteste aussi, car il traîne la patte et je suis toujours en train de le chercher….On a vraiment rien à gagner à faire cela ensemble car au final, on est fâchés tous les deux et en plus moi je n’ai rien pu voir. Je finis par l’abandonner avec mon appareil photo et le retrouverai sur une terrasse.
Les gens font tout lentement à Berne, ils prennent le temps, un art de vivre… Le premier jour ça m’agace…Le deuxième, j’ai tellement de courbatures que je fais comme eux !
Vers 18h00 nous regagnons la maison, petit bisou au chat du rez-de-chaussée qui traîne par là !
De retour au jardin nous arrachons, taillons, arrosons, puis BBQ. Et dodo.
Ce soir-là j’ai appris un truc incroyable ! Vous êtes aussi gênés par les guêpes vous, quand vous faites une grillade ? Ben moi en plus je suis devenue allergique. Pour éviter de se faire envahir, placer des pièces de 5 cts suisse sur la table (je sais pas si ça marche avec des petits sous étrangers 😉 et voilà…. Nous n’avons pas vu une guêpe durant tout le repas. Génial, non ?!
Le lendemain nous décidons de nous lever tôt : 8h00, il faut travailler avant les grosses chaleurs. A 8h00 pile j’émerge et retrouve mon frère, tout habillé. Il a déjà amené ma belle-sœur au jardin. En fait ils y sont depuis 6h30… Rapidos, nous filons la rejoindre et bossons comme des fous. Finissons l’arrachage de pommes de terre, arrachons plein de fleurs fanées. Les haies ont été coupées, il faut les hacher pour les mettre au compost. La machine à hacher refuse de démarrer. Les hommes vont passer une heure à la réparer. Puis dans un bruit et une poussière étourdissantes elle réduira tout en toute petites branchettes. Il faut aussi cueillir les framboises, sinon elles finiront au composte, me dit ma belle-sœur. Pas de soucis, j’ai tout ramasser et mis dans mon composte personnel ! Vous n’aurez aucune photo du jardin, mon frère et sa femme ne veulent pas être vus ici. Tant pis mais c’est un beau jardin.
Nous sommes mort de fatigue, transpirants… Un seul remède : se laisser glisser au fil de l’Aare.
C’est un truc génial, jeunes et moins jeunes sont en maillots de bain le long de la rivière dans une atmosphère bon-enfant. Nous partons de la fosse aux ours, l’eau fait 20° (un peu frais pour moi) et nous descendons comme des petits bouchons le long du courant.
Ma belle-sœur qui n’aime pas l’eau, transporte nos vêtements plus bas.

A mi-chemin, le Loup nous quitte, il a froid. Nous en profitons avec mon frangin pour remonter vers la fosse aux ours et recommencer ! On rigole comme des gamins.
On essaie de remonter le courant. Impossible. Un long élastique traîne à la hauteur du Kornhausbrücke. Le surfeur se laisse prendre par le courant et lorsque l’élastique est tendu, il se relève et fait des figures. Il est très applaudi. Par nous aussi ! Nous nous laissons dériver, mais le soleil se cache. Je grelotte. Je suis comme les gosses, j’ai les lèvres violettes ! Nous arrivons, je m’agrippe à l’échelle et grimpe avec une élégance rare (entendez par là : j’essaie de ne pas me casser la gueule !). Nous sommes à Lorraine Bad (http://www.youtube.com/watch?v=_mOOeNvwGO0).
Vite je m’essuie, je m’habille et retour maison. On se prépare, nous mangeons indien ce soir, chez Okra (http://www.okra.ch/index.html).
En deux mots : Une merveille !